Grand écart /entre l’acceptation et l’idéal/: projet d’une performance/installation/recherche sur l’alignement/ squelette/cadre/architecture du corps// réflexion pratique sur le chemin de l’acceptation/ sur le fil tendu de la volonté / sur les freins inconscients et ancrés dans le corps// création somatique// en prenant en compte ce que Thomas Hanna appelait « le reflex du feu rouge »: la réaction de retrait à des évènements perturbateurs, réaction de défense de l’organisme, réponse neuromusculaire fondamentale au stress (où le tronc est amené à prendre la posture fœtale) = amnésie sensitivomotrice
Livre des sens: projet d’une installation performée// guetter ses sens // guetter le passage entre l’intérieur et l’extérieur // examiner la frontière/ vérifier en quoi consiste le passage entre le subtile et la matière? Envisager de créer un LIVRE=ESPACE habité et marqué par des TRACES DES SENSATIONS, de ressentis, des idées: par la parole, par le son, par l’image et par toute idée tourdue qui se présente et soit réalisable. Exposer la mémoire du corps, des manifestations du subtil et d’expérimenter avec la spatialité, de capter les TRACES dans le corps ou en prolongement du corps.
KIPPOUR ou KSHAMA

Mise en installation/perfomance de la lutte entre la capacité de se libérer par le pardon et par l’oubli et la volonté d’apprendre/faire la moral par le rappel du passé douloureux, gratter la plaie //
en tradition yogique Kshama = le pardon signifie la capacité de laisser des expériences s’échapper du mental et de ne pas retenir des souvenirs d’événements passés. Il signifie vivre dans le présent
Le Kippour est la fête juive du Pardon
Cette recherche nait d’une situation intime, liée au Kippour// atterrie sur mon territoire mental qui tend au Kshama// j’expérimente en moi une lutte du Pardon: je gratte ma douleur et je crache ma rage// je calme ma colère et je regarde l’autre en moi, j’ouvre mon coeur, j’avance en coupant net le passé// je retombe dans les ténèbres, je hurle, je frappe// je dessine des cercles sur l’eau // ma lutte née le jour du Kippour ouvre pour moi un fond de réflexion sur les commémorations de la Shoah et le travail interne du Pardon nécessaire pour que le courant de la vie continue en pleine jouissance et la possibilité de l’Oublie comme moyen de se sauver ainsi que de la nécessite de nettoyer la plaie, le grand courage de regarder de face les ténèbres, d’y plonger sa tête et de purger son coeur sans fuite et pirouettes de forme // affronter sa douleur, rester avec elle et la transformer // un cycle, une roue, une danse // est-ce possible ?
Poème de la performance:
Kippour 2019
Le soleil s’est couché
Pas la peine de râper tes manches contre le mur
Ce Kippour n’est pas pour toi
Oublie le Pardon
Il est long
Il est lent
Il goute
Il se retire
Il se vomit
Il brule
ton dieu n’apprécie pas des femmes
il s’en fichera de toi
n’étouffe pas le kippour aux chiottes
ou frotte toi à leurs couilles
quelle erreur
j’ai mis mon cœur dans mon vagin
mon utérus fabrique de l’illusion
je flottais en tenant mon fils dans les bras
fâchée contre ceux qui gigotaient comme des poissons sans eau,
je me suis cru sauvée
je rêve kippour
mais les dinosaures évoluent lentement
leur bite à part
leur tête à part
le cœur dans le cul