Poésie/performance

Mon travail artistique en cours porte sur les liens entre le privée et le public, il trace les stratégies de l’hypocrisie du système, les toiles invisibles du patriarcat qui envahissent toute la sphère sociale et qui emprisonnent tous les acteurs. Je m’intéresse au sujet de la mémoire transgénérationnelle aussi celle qui est corporelle.

Il comporte mon écriture poétique mise en situations performatives.

En été 2021, j’ai présenté l’esquisse de mon dernier projet au festival Village Théâtral au théâtre Wegajty/Pologne et par une installation sonore et plastique en exposition collective féminine: Matinée de Walpurgis (Wegajty, Pologne).

Ensuite le premier volume du projet qui porte sur les interdépendances des zones privées et intimes avec notre fonctionnement dans des sphères publiques, a été présenté au festival Wioska Teatralna/Village Théâtral 2022 ainsi qu’au Festival Zrodla Pamieci: grotowski/Kantor/Szajna en aout 2022 à Rzeszow, Pologne.

PRIVE/PUBLIC

Voyages entre ma/ta/sa salle de bain/ entre tes tripes et ce que tu présentes au monde. Entre la guerre dans mon coeur et la guerre en Ukraine.

« Je veux tout dire »/ performance/ Teatr Przedmiescie/ Rzeszow/ fot. Pawel Bialic

Premier volet: Je veux tout dire// deuxième volet: Combien tu payes pour vivre ça? // troisième volet: Lèche, Sophie, lèche!

Je veux tout dire: performance/ avec Marijka Lubiancewa/ galeria Reka Dzielo/ fot. Magdalena Hasiuk

PROJET EN COURS: Kippour ou Kshama: Mise en installation/perfomance de la lutte entre la capacité de se libérer par le pardon et par l’oubli et la volonté d’apprendre/faire la moral par le rappel du passé douloureux, gratter la plaie //

en tradition yogique Kshama = le pardon signifie la capacité de laisser des expériences s’échapper du mental et de ne pas retenir des souvenirs d’événements passés. Il signifie vivre dans le présent

Le Kippour est la fête juive du Pardon. Cette recherche nait d’une situation intime, liée au Kippour// atterrie sur mon territoire mental qui tend au Kshama// j’expérimente en moi une lutte du Pardon: je gratte ma douleur et je crache ma rage// je calme ma colère et je regarde l’autre en moi, j’ouvre mon coeur, j’avance en coupant net le passé// je retombe dans les ténèbres, je hurle, je frappe// je dessine des cercles sur l’eau // ma lutte née le jour du Kippour ouvre pour moi un fond de réflexion sur les commémorations de la Shoah et le travail interne du Pardon nécessaire pour que le courant de la vie continue en pleine jouissance et la possibilité de l’Oublie comme moyen de se sauver ainsi que de la nécessite de nettoyer la plaie, le grand courage de regarder de face les ténèbres, d’y plonger sa tête et de purger son coeur sans fuite et pirouettes de forme // affronter sa douleur, rester avec elle et la transformer // un cycle, une roue, une danse // est-ce possible ?